La première fois que j’ai rencontré J’aurais voulu t’écrire un poème de Pierre Soletti, j’avais le cœur seul. Et je me suis senti moins seul. C’était le dernier jour de l’année et la Halle Saint Pierre m’avait accueilli pour un instant, un café, juste le temps de découvrir la librairie éphémère installée dans ses murs.
pour mes palmes ridicules
qui me font ramer dur
parmi les gensJ’aurais voulu t’écrire un poème c’est une belle phrase me suis-je dit. Et ce long poème en est plein. Les mots semblent vous aimer et vous entraîne l’imagination, les yeux ouverts, au fil d’une trentaine de pages.
le long des murets d’ombre
parmi les nervures des feuilles
j’aurais voulu t’écrire un poèmeComme une porte que l’on ouvre, chaque page est une découverte. Par où ces mots m’emmènent-ils ? Parfois ils courent, puis ralentissent, reprennent leur souffle, bondissent, s’amusent, se cachent. Les illustrations de Valère Argué, toutes en ombres et lumières, leur répondent merveilleusement, tantôt reflet, tantôt forêt.
tout ce que tu veux
remonte moi dans l’ordre
l’autre côté du mondeDu désir plus que de l’écrire, de la poésie plus que du poème. La cinquième fois que j’ai lu J’aurais voulu t’écrire un poème j’ai commencé à voix basse et j’ai fini à voix haute. Ces mots sont faits pour s’envoler.
df.
paperblog, 2010
Année de parution: 2008
Éditeur: Les Carnets du Dessert de Lune
Collection Pleine Lune
ISBN : 978-2-930607-56-6
couverture couleur
dos carré collé
20 x 14 cm
90 g
illustré par Valère Argué
8 €